le barbelé et la propriété privé

Léger, fiable, résistant, adaptable, efficace, peu cher, le barbelé connaît une expansion foudroyante lors de la colonisation (certains géographes parleront de « mise en valeur ») des plaines de l’ouest américain.
Ainsi le bétail sera protégé des voleurs, des prédateurs, des autres troupeaux, enfermé et la propriété privée matérialisée.
Mais très vite le barbelé va montrer son utilité politique face aux derniers hommes à parcourir ces terres libres : les indiens.
Les indiens… une véritable plaie pour la démocratie américaine si sourcilleuse des droits de ses citoyens et si brutale avec ceux qu’elle a décidé d’exclure.
Aussi après les avoir consciencieusement massacrés, l’État américain va entreprendre leur destruction en tant qu’ethnies. Le Dawes Act « autorise » les « familles indiennes » à posséder 80 hectares de terres, le reste étant loué à des fermiers blancs. Condition impérative : les terres doivent être cultivées et clôturées.
Le barbelé accomplira parfaitement la tâche qu’on lui a assigné. Il fragmentera les territoires indiens, entravera les déplacements, émiettera le mode de vie communautaire des indiens et les placera plus facilement sous la surveillance sourcilleuse des soldats.

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