le départ


mots – words
desert
phrases
it’s a big country

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Nostalgia born of the immensity of the Texan hills and the sierras of New Mexico: gliding down the freeway, smash hits on the Chrysler stereo, heat wave. Snapshots aren’t enough. We’d need the whole film of the trip in real time, including the unbearable heat and the music. We’d have to replay it all from end to end at home in a darkened room, rediscover the magic of the freeways and the distance and the ice-cold alcohol in the desert and the speed and live it all again on the video at home in real time, not simply for the pleasure of remembering but because the fascination of senseless repetition is already present in the abstraction of the journey. The unfolding of the desert is infinitely close to the timelessness of film… »


« J’ai cherché l’Amérique sidérale, celle de la liberté vaine et absolue des freeways, jamais celle du social et de la culture – celle de la vitesse désertique, des motels et des surfaces minérales, jamais l’Amérique profonde des mœurs et des mentalités. J’ai cherché dans la vitesse du scénario, dans le réflexe indifférent de la télévision, dans le film des jours et des nuits à travers un espace vide, dans la succession merveilleusement sans affect des signes, des images, des visages, des actes rituels de la route, ce qui est le plus proche de l’univers nucléaire et énucléé qui est virtuellement le nôtre jusque dans les chaumières européennes.
Baudrillard, America

le barbelé et la propriété privé

Léger, fiable, résistant, adaptable, efficace, peu cher, le barbelé connaît une expansion foudroyante lors de la colonisation (certains géographes parleront de « mise en valeur ») des plaines de l’ouest américain.
Ainsi le bétail sera protégé des voleurs, des prédateurs, des autres troupeaux, enfermé et la propriété privée matérialisée.
Mais très vite le barbelé va montrer son utilité politique face aux derniers hommes à parcourir ces terres libres : les indiens.
Les indiens… une véritable plaie pour la démocratie américaine si sourcilleuse des droits de ses citoyens et si brutale avec ceux qu’elle a décidé d’exclure.
Aussi après les avoir consciencieusement massacrés, l’État américain va entreprendre leur destruction en tant qu’ethnies. Le Dawes Act « autorise » les « familles indiennes » à posséder 80 hectares de terres, le reste étant loué à des fermiers blancs. Condition impérative : les terres doivent être cultivées et clôturées.
Le barbelé accomplira parfaitement la tâche qu’on lui a assigné. Il fragmentera les territoires indiens, entravera les déplacements, émiettera le mode de vie communautaire des indiens et les placera plus facilement sous la surveillance sourcilleuse des soldats.

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u.s. border issues

and consider this, in arizona/new mexico (just south of our planned route)

 

PORTAL, Ariz. — It is a dramatic tale: that illegal immigrants being pursued by the Border Patrol started one of the nation’s largest wildfires, which has burned up more than 70,000 acres of national forest along Arizona’s border with Mexico since it began almost four weeks ago. But the authorities say that despite the tale’s being repeated often by some residents of the rugged countryside here, they do not know for sure if it is true. read more

fyi: land use after graduate school

think about it
Living Large, Off the Land
By MICHAEL TORTORELLO, Los Angeles

KELLY COYNE and Erik Knutzen do not subsist on a diet of lentils and gloom. Yes, the Los Angeles couple proselytize for a more self-reliant household in their new book, “Making It: Radical Home Ec for a Post-Consumer World,” just published by Rodale. And to that end, they include in it illustrated directions for making things like homemade dog food and washable sanitary napkins. Continuer la lecture de fyi: land use after graduate school